La Batucada est née au Brésil, à Rio de Janeiro et a engendré toute la mouvance Samba dans le pays depuis le début du XXème siècle. Le terme provient du « batuque africain », rappelant ainsi le principe de battre le rythme ensemble.
Mais ce style de musique tire ses influences de trois origines : l’Afrique, le Portugal, et l’Inde, en lien direct avec la Traite des Noirs qui a alimenté la société brésilienne pendant des siècles.
L’ADN de la Batucada contient donc cet élan vers le partage culturel que l’on peut aujourd’hui découvrir par le biais des différentes écoles de Samba. Musiciens et danseurs y apprennent les nombreux rythmes et danses, inspirés des chorégraphies traditionnelles Orishas (danses dédiées aux divinités afro-brésiliennes).
La Batucada ne se joue qu’avec des percussions si l’on s’en tient à sa formation traditionnelle.
Le samba-reggae est né dans les années 1970 par Neguinho du Samba. Il puise sa source auprès de la samba brésilienne, ainsi que le reggae afro-caribéen. Ce mélange est structuré par les mélodies rythmiques du candomblé, une référence religieuse afro-brésilienne.
La musique est communément le moyen d’expression le plus employé au Brésil. Cette universalité est directement issue de la « culture noire » longtemps dénigrée au temps de l’esclavage, et qui aujourd’hui s’affirme de plus en plus chaque jour. Le samba-reggae est le plus souvent associé à la région de Salvador de Bahia où se regroupe la plus forte population afro-brésilienne du pays.
Comme n’importe quelle pratique musicale, le samba-reggae est fédérateur, et joue un rôle important dans la société. Aujourd’hui, il est impossible de le dissocier de l’éducation et de l’intégration de la jeunesse à la société brésilienne. Lorsque l’on fait partie d’un « bloco », on représente une seule entité solide, et fière de ses couleurs, de ses origines, et portant le message du partage, et de la mixité.